Le manque de confiance…de quoi parle-t-on ?
Et oui, je parle encore de confiance ou plutôt de manque de confiance, car ce sujet est souvent d’actualité dans nos vies et nous empêche d’avancer et de nous révéler à nous-mêmes.
Nous avons peur de l’avenir, nous avons peur du regard des autres, nous doutons de nos capacités, de nos compétences, de notre « popularité », nous nous dévalorisons …nous avons peur d’être jugés, d’être rejetés, d’échouer !
Nous doutons aussi de notre image, de notre corps, de notre capacité à être aimés ou à aimer… Nous craignons de ne pas être à la hauteur, nous avons la certitude de ne pas être intéressants…
Oui, nous sommes parfois durs et exigeants avec nous-mêmes, nous mettons la barre tellement haut qu’il est difficile de l’atteindre, d’être rassurés sur le niveau de perfection que nous attendons de nous-mêmes…
Et alors, quelles sont les conséquences dans notre vie, dans notre comportement ? Nous n’osons pas aller vers les autres, nous n’osons pas passer à l’action, prendre des initiatives, montrer de quoi nous sommes capables, sortir de notre zone de confort, de notre sécurité matérielle, de notre sécurité intérieure, pour aller vers l’inconnu.
Cette peur de l’inconnu qui freine notre remise en question, qui nous maintient dans le déni de la nécessité de changer, qui nous coupe de nos sensations.
Nous n’osons pas dire non, nous positionner, nous affirmer, nous n’osons pas demander.
Osons-nous d’ailleurs être nous-mêmes ? Ou nous employons-nous à jouer les rôles qu’on attend de nous, au travail, en famille, avec nos amis …?
Inutile de culpabiliser devant ce que nous ressentons comme de l’impuissance ;
les raisons de cet état d’être peuvent échapper à notre conscience. L’enfance, les événements et les expériences du passé …
Souvent nous savons ce qui ne va pas et connaissons l’attitude juste, mais nous sommes incapables de changer
Souvent nos émotions nous débordent et nous n’arrivons pas à les contrôler…
Souvent, entre ce que nous savons, ce que nous voulons et ce que nous pouvons faire il y a un grand écart.
Qui en nous dirige cette machine qui ne va pas où nous voulons ?
Les peurs du mental égotique : elles se construisent en fonction de notre vécu psychologique, notre passé. Le mental va toujours chercher une situation ressemblante dans notre passé et renvoie toutes les informations du ressenti que nous avons eu à ce moment-là : ce sont ces archives ramenées au grand jour qui créent nos peurs et non la situation de l’instant présent. Le mental installe des empruntes qui deviennent des croyances.
Cadeau : grâce à ce mental-égo qui nous ressort tous les vieux dossiers, on peut voir tout ce qui nous gêne et qui n’a plus son utilité dans notre présent.
Mais, puisque nous sommes entre nous, parfois il nous convient bien ce manque de confiance que nous prétextons pour ne pas faire …ou remettre à plus tard …
Et oui, soyons honnêtes, il autorise la procrastination : « quand je serai plus sûr de moi je ferai … »
Il justifie la passivité : « si j’avais confiance je ferais … ».
Si à toutes les propositions de solutions, nous répondons « oui mais… », c’est que nous n’avons pas encore décidé de dépasser cette situation et ces avantages inconscients.
Ce manque de confiance confirme nos croyances négatives sur nous-mêmes ou sur les autres : ces fameuses prophéties auto-validantes qui nous font tourner « en boucle » dans nos comportements, tant que nous ne changeons rien…
Ce cercle vicieux des croyances, du type « Les autres ont plus de facilité que moi » « Non je n’ai jamais essayé, mais c’est certain je n’en suis pas capable »
Par manque de confiance, nous nous limitons sans mettre en cause nos convictions à l’épreuve de la réalité.
Combien de personnes rêvent toute une vie au métier dans lequel elles s’épanouiraient, sans bouger de leur situation professionnelle où elles s’ennuient : « je ne suis pas capable », leurs croyances sont si fortes qu’il leur est impossible de les remettre en cause.
Par ailleurs, faute de comprendre d’où viennent nos blocages, nos freins, nous les étiquetons « manque de confiance », nous évitons d’aller chercher dans nos zones d’ombre …de nous poser des questions plus déstabilisantes ou inconscientes qui nous permettraient d’avancer.
Alors, il peut nous arriver de mettre en place des stratégies qui nous donnent un semblant d’assurance : séduire en excès pour satisfaire l’estime de nous-même ou flatter notre image, blaguer plus que de nature, aller d’ambler vers les autres pour affronter nos peurs… offrir des cadeaux pour se faire aimer…avoir un comportement de sauveur ou être dans la suractivité, en faire trop, pour être appréciés…
Alors d’accord, mais c’est comment un confiant ?
Le confiant s’estime, il se montre aux autres tel qu’il est, il ne ressent pas le besoin de jouer un rôle ou de réaliser des performances extraordinaires. Il n’a pas besoin de réussir toujours.
Il est conscient de ses ressources et de ses capacités, tout autant que de ses lacunes. En cas d’échec, il analyse la situation en se remettant en cause, sans se juger, sans se culpabiliser, ni en accusant les autres.
Etre confiant c’est :
Croire qu’il y a une solution.
Croire que nous allons la trouver.
Admettre que parfois nous pouvons échouer mais que ça va nous faire grandir.
Apprendre à faire les 1er petits pas et à passer à l’action pour obtenir ce qui est important à nos yeux.
Pour avancer je vous propose quelques exercices :
EXERCICE 1 – Pistez vos éventuels bénéfices secondaires
« Quand j’aurai confiance en moi, je ferai ci…je ferai ça… »
Et vous que vous racontez-vous ?
« Manquer de confiance en moi m’empêche de … »
Maintenant, changer la 1ère partie de la phrase
« Manquer de confiance ME PERMET DE NE PAS … »
Que découvrez-vous ?
Vous avez déjà une 1ère clé pour mieux cerner ce qui se passe en vous ?
Suite à ce constat, allez-vous garder votre manque de confiance avec tous les avantages qu’il offre ou décidez-vous de vous en libérer ?
Je décide de …
Bravo, vous choisissez de ne pas être complice de vos bénéfices secondaires
EXERCICE 2 – Faites comme si
Vous n’avez pas confiance en vous ? Faites semblant d’avoir confiance, faites comme si vous aviez confiance.
Comportez-vous comme se comporte une personne qui a confiance en elle et observez ce que vous ressentez quand vous vous comportez comme cela…
« si j’avais confiance en moi, je me dirais que je suis capable d’y arriver » … et bien dites-le vous !!!
« si j’avais confiance en moi, je me tiendrais bien droite, je serais à l’aise dans mon corps, je respirerais lentement et profondément…et bien faites-le !!!
En changeant votre physiologie, vous pouvez changer aussitôt d’état interne, faites-en un jeu et vous découvrirez que c’est un « super levier ».
Adapter votre posture, l’expression de votre visage, le ton de votre voix, vos gestes, votre façon de bouger…
Vous pouvez choisir d’être celui que vous voulez être…vous venez d’expérimenter les comportements d’une personne confiante…la confiance vous l’avez vécue, conservez-là !
EXERCICE 3 – Quelles sont vos qualités ?
Lister vos principales qualités affectives, intellectuelles, sociales, relationnelles, sportives, créatives… Demandez éventuellement aux personnes de votre entourage, amis, collègues…ce qu’ils apprécient en vous.
Notez vos qualités sur des post-it et collez-les partout chez vous, sur votre lieu de travail si c’est possible : à chaque fois que vous posez vos yeux sur un de ces papiers, vous inspirez profondément en ressentant bien cette qualité, en intégrant cette qualité en vous.
Etre conscient de ses qualités et les revendiquer, engage à les manifester et à les renforcer.
Alors sublimez vos qualités !!!
Révélez vos talents !!!
Faites-en vos forces qui vous accompagnent à chaque instant !!!